Remembrance,
Se souvenir, qu’est ce que cela veut dire ? Chercher une trace du passé ou broder une histoire à partir de portions d’expériences vécues. Et finalement à quoi bon se souvenir quand on a oublié? Que reste-t-il de l’oubli ? Que faire de l’amnésie ?
C’est en voulant répondre à ces questions que j’entreprends durant l’été 2022, un projet photographique à l’EHPAD Jeanne Calment. 2022, c’est l’après Covid; un isolement répété, de près de 2 ans des personnes âgées, et une image entachée des maisons de retraite en France.
Pendant plusieurs mois, j’ai suivi le quotidien des résidents et du personnel soignant, et je me suis principalement intéressée aux activités qui leur sont proposées. À travers l’EHPAD, j’explore les modes de stimulation de la mémoire. Il existe différents stimuli, essentiellement sensoriel, à partir desquels les professionnels viennent travailler la mémoire. Cuisine, couture, éveil, pétanque, loto, écriture sont des activités régulières qui viennent occuper le résident et faire écho à sa propre expérience de celles-ci. Il était intéressant pour moi de voir la réaction de chacun face à ses activités. En parallèle, j’ai réalisé des ateliers ponctuels de photographie et d’écriture pour essayer de construire avec cette mémoire fragmentée une histoire, la leur.
La mémoire, c’est tout ce qu’il leur reste. Et qu’importe qu’elle soit réelle, l’important est qu’une image persiste et qu’elle leur appartienne. Finalement, l’oubli laisse place à la fiction, car il ne s’agit plus de chercher la vérité, mais plutôt de justifier sa présence dans le temps.
On a peur de l’oubli; autant d’oublier que d’être oublié. La photographie est une tentative d’échappatoire à l’oubli. Mais que se passe-t-il quand l’image ne nous dit rien ? Que faire quand on est étrangère à elle ? L’oubli n’est-il pas mieux quand il n’est pas hanté par l’image ?
Se souvenir, qu’est ce que cela veut dire ? Chercher une trace du passé ou broder une histoire à partir de portions d’expériences vécues. Et finalement à quoi bon se souvenir quand on a oublié? Que reste-t-il de l’oubli ? Que faire de l’amnésie ?
C’est en voulant répondre à ces questions que j’entreprends durant l’été 2022, un projet photographique à l’EHPAD Jeanne Calment. 2022, c’est l’après Covid; un isolement répété, de près de 2 ans des personnes âgées, et une image entachée des maisons de retraite en France.
Pendant plusieurs mois, j’ai suivi le quotidien des résidents et du personnel soignant, et je me suis principalement intéressée aux activités qui leur sont proposées. À travers l’EHPAD, j’explore les modes de stimulation de la mémoire. Il existe différents stimuli, essentiellement sensoriel, à partir desquels les professionnels viennent travailler la mémoire. Cuisine, couture, éveil, pétanque, loto, écriture sont des activités régulières qui viennent occuper le résident et faire écho à sa propre expérience de celles-ci. Il était intéressant pour moi de voir la réaction de chacun face à ses activités. En parallèle, j’ai réalisé des ateliers ponctuels de photographie et d’écriture pour essayer de construire avec cette mémoire fragmentée une histoire, la leur.
La mémoire, c’est tout ce qu’il leur reste. Et qu’importe qu’elle soit réelle, l’important est qu’une image persiste et qu’elle leur appartienne. Finalement, l’oubli laisse place à la fiction, car il ne s’agit plus de chercher la vérité, mais plutôt de justifier sa présence dans le temps.
On a peur de l’oubli; autant d’oublier que d’être oublié. La photographie est une tentative d’échappatoire à l’oubli. Mais que se passe-t-il quand l’image ne nous dit rien ? Que faire quand on est étrangère à elle ? L’oubli n’est-il pas mieux quand il n’est pas hanté par l’image ?
